Cauchermars et Hallucinations
(Unheimliche Geschichten)
de Richard Oswald
(1919 / Allemagne / 1h39)


Texte de présentation
Cauchemars et Hallucinations de l’Allemand Richard Oswald met en scène cinq histoires fantastiques : l’Apparition d’Anselma Heine, la Main de Robert Liebmann, le Chat noir d’Edgar Poe, le Club des suicidés de Robert Stevenson et le Fantôme de Richard Oswald. Le film, réalisé en 1919, témoigne d’une hybridation bouffonne d’après guerre, d’un cinéma libéré (la censure ayant été abolie en Allemagne en novembre 1918). Le prologue de Cauchemars et Hallucinations se passe chez un antiquaire. De vilains personnages, une putain vibrante, un diable habillé d’un justaucorps à son effigie et la Mort maquillée à outrance ouvrent des livres et tirent les ficelles de chaque histoire. La première, l’Apparition, montre un homme qui croit voir une femme en danger, qui va tout faire pour la protéger mais, hallucination ou machination, la femme disparaît. Avec ses effets de couloirs-miroirs, ce premier récit fouille la folie d’une manière à la fois moderne et ancienne, pour ainsi dire hoffmannienne. Avec la deuxième histoire, la Main, scénarisée par Robert Liebmann (à qui l’on doit le scénario du Liliom de Lang), Richard Oswald montre qu’il a été autant influencé par le théâtre romantique que touché par l’expressionnisme naissant. Si la Main, le Club des suicidés et le Fantôme passent pour de véritables canulars, tant ils se résument à un composite grimacé du genre, le Chat noir, avec ses intérieurs sombres et ses extérieurs clairs, préfigure l’atmosphère du Nosferatu (1922) de Murnau.



Projections de ce film organisées par le Festival d'Anères :

  le jeudi 05 juin 2014 à 21h00 (Salle des Fêtes - Anères)
Musique interprétée par : Pierre Boespflug (Piano, orgue électrique), Jean-Luc Déat (contrebasse), Christian Mariotto (Batterie)