J´accuse
de Abel Gance
(1919 / France / 2h20)


Synopsis
Le poète Jean Diaz est amoureux d'Edith, mariée contre son gré à un paysan jaloux et brutal, François. La guerre arrive. Jean et François se réconcilient dans les tranchées. La guerre se poursuit. François est tué, Edith violée par des soldats allemands, Jean sombre dans la folie. Avant de mourir, il sonne le «réveil des morts» et tous se redressent, spectres branlants, boiteux, manchots, tous marchent vers leurs villages pour interroger les vivants, pour chercher vainement le sens de leur sacrifice et pour dire l'horreur de la guerre.


Texte de présentation
«Cette grandiloquence un peu niaise, ces statues de fonte pour monuments aux morts, étaient les gages d'une puissance et d'une sincérité que n'égala aucun autre cinéaste français». Tout est dit dans cette analyse de Georges Sadoul. Il y a bien de la grandiloquence et de la niaiserie dans l'accumulation de symboles outranciers de J'accuse. Mais il y a aussi un élan, un rythme, un souffle extraordinaire dans cette grande envolée lyrique contre la guerre, dans ce déferlement de séquences bigarrées, tantôt tragiques, tantôt drôles, dans ce cri de colère mal maîtrisé contre l'absurdité des tranchées et de leurs morts. Ce «cri d'homme contre le bruit belliqueux des armures» fut réitéré vingt ans plus tard, en 1938, par le même Abel Gance, avec un titre identique mais un scénario différent, une version parlante cette fois, en vain.

Fiche IMDb de J´accuse



Projections de ce film organisées par le Festival d'Anères :

  le dimanche 03 juin 2001 à 21h30 (Salle des Fêtes - Anères)
Musique interprétée par : Mauro Coceano (Piano), Jean-François Gouffault (Alto), Christine Genet (Orgue, clavecin), Isabelle Delapeyronnie (Contrebasse), Jean-Yves Guéry (Chant), Thomas Dalle (Percussions, piano)