La Roue
de Abel Gance
(1923 / France / 4h33)
avec Séverin Mars


Synopsis
Le mécanicien-chef Sisif recueille une petite orpheline à la suite d'une catastrophe de chemin de fer. Elle s'appelle Norma et est élevée avec Élie, le fils de Sisif, à peu près du même âge. Tout semble aller pour le mieux, mais peu à peu Sisif se sent pris d'une étrange passion pour sa fille adoptive. Son comportement change, il devient alcoolique, ombrageux, soupçonneux, violent. Le charme de Norma a séduit un ingénieur, Monsieur de Hersan ; Sisif commet l'imprudence de lui avouer la passion qui a grandi en lui. Hersan le menace d'un chantage s'il ne consent pas à lui donner Norma. Celle-ci se résigne, et Sisif, conduisant le train qui emmène la jeune femme vers son nouveau destin, souhaite mourir avec elle. Grâce à son chauffeur, l'accident est évité. Sisif reporte son amour sur cette locomotive. Mais un jet de vapeur brûle les yeux de Sisif qui doit abandonner son métier et va assurer dès lors le service du funiculaire du Mont-Blanc. Élie a suivi son père. Et Norma venue passer des vacances à Chamonix avec son mari retrouve son compagnon d'autrefois. Les deux jeunes gens découvrent leur amour réciproque. Hersan, jaloux, se bat avec Élie en pleine montagne. Leur chute les tue l'un et l'autre. Sisif est vieux maintenant, solitaire, tributaire de son travail monotone. Il voit revenir vers lui Norma, seule aussi et pauvre, qui va veiller sur ses derniers jours.


Texte de présentation
Quand Abel Gance demanda à Arthur Honegger de concevoir avec Paul Fosse l’adaptation musicale de La Roue, le compositeur du Roi David s’inscrira radicalement en faux : "Il est indispensable de se servir de musiques peu connues du gros public. Rien n’est plus choquant que de se servir, par exemple, d’une symphonie de Beethoven pour illustrer un film conçu manifestement dans tout autre esprit. La symphonie Héroïque, adaptée à un film policier de poursuites en auto, n’est même pas cocasse, et heurte le public le moins averti, frappé par le sens disparate de la partition du film. […] Cependant, tout en gardant autant que possible le “peu connu”, sinon l’anonymat des morceaux, nous avons puisé uniquement dans les oeuvres modernes d’une haute tenue musicale, telles que de Florent Schmitt, Roger-Ducasse, Darius Milhaud, Georges Sporck, C.-M. Widor, Vincent d’Indy, Alfred Bruneau, Gabriel Fauré, etc..." Vingt-six compositeurs, tous contemporains, se partagent ainsi les trois « époques » de La Roue présentées au Gaumont-Palace en décembre 1922. Arthur Honegger a composé en outre un Prélude original, dans lequel on a voulu voir les prémices de son fameux mouvement symphonique Pacific 231 (1923).

Fiche IMDb de La Roue



Projections de ce film organisées par le Festival d'Anères :

  le samedi 11 juin 2011 à 14h00 (Salle des Fêtes - Anères)
Copie BETA NUM provenant de Lobster Films
Musique interprétée par : Jacques Cambra (piano), Mauro Coceano (Piano), Gaël Mevel (Piano, bandonéon, violoncelle)


  le samedi 11 juin 2011 à 17h00 (Salle des Fêtes - Anères)
Copie BETA NUM provenant de Lobster Films
Musique interprétée par : Jacques Cambra (piano), Mauro Coceano (Piano), Gaël Mevel (Piano, bandonéon, violoncelle)