Salammbô
de Pierre Marodon
(1925 / France / 1h34)
avec Jeanne de Balzac, Rolla Norman, Victor Vina


Synopsis
A Carthage, dans les jardins d'Hamilcar, les mercenaires fêtent la victoire contre les romains et attendent leur solde. Hamilcar est parti et les soldats, las d'attendre leur argent, fomentent une révolte. Lorsque Salammbô, la fille d'Hamilcar, paraît, Mathô le Lybien, chef des mercenaires, en tombe amoureux. Avec son ami Spendius, Mathô s'introduit dans le sanctuaire et vole le voile de la déesse Tanit, dont dépend le sort de la ville. Pour se sauver, Carthage rappelle Hamilcar auquel se joint le Numide Naar' Havas, qui souhaite épouser Salammbô. Le grand prêtre de Carthage envoie Salammbô au camp des mercenaires. Elle doit se donner en échange de la restitution du voile. Mais pour avoir commis un sacrilège, Mathô doit mourir. Hamilcar, aidé de Naar' Havas, accule les mercenaires dans un défilé. Capturé, Mathô est torturé à mort et Salammbô, qui l'aime, meurt à la vue du corps supplicié de son amant. Pour avoir touché au voile sacré, tous deux ont été foudroyés par les dieux.


Texte de présentation
Dans le cinéma, rarement une musique survit à un film, elle est souvent liée intrinsèquement aux images pour laquelle elle a été composée. Et pourtant « Salammbô » fut une des premières musiques à transcender le film, à faire parler d’elle encore aujourd’hui alors que le film lui est tombé dans les oubliettes du cinéma. Ce film de 1925, réalisé par Pierre Marodon, est l’adaptation du roman éponyme de Gustave Flaubert. Cette fresque grandiloquente fut accueillie de façon glaciale par la presse de l’époque, la seule chose à sauver du film fut la musique composée par Florent Schmitt. Ce compositeur classique (élève de Massenet et de Fauré) n’en était pas à ses débuts, il avait déjà à son effectif bon nombre de compositions classiques (dont son célèbre « Psaume 47 ») avant de composer son unique musique de film. « Salammbô » est une œuvre à la fois lyrique, épique et tragique, teintée d’orientalisme. Il tirera de cette fresque de deux heures, trois « Suites pour orchestre ». Sa carrière prolifique fut stoppée dans les années 30 suite à ses prises de position en faveur du régime nazi. Il n’en reste pas moins un des compositeurs-phares français au même titre que Debussy. (Thierry Moutoy)

Fiche IMDb de Salammbô



Projections de ce film organisées par le Festival d'Anères :