Samedi 7 juin 2014

à 21h30


Feu Mathias Pascal
de Marcel L’Herbier
avec Ivan Mosjoukine, Marcelle Pradot, Michel Simon
1926 / France / 2h50 / vidéo
Copie : Cinémathèque française


Mathias Pascal, jeune homme romantique, découvre un matin qu’il est ruiné. Il épouse pourtant Romilda dont il est amoureux mais s’enfuit vite devant le naufrage de leur amour. Il joue alors ses derniers sous dans un casino de Monte-Carlo et fait fortune. De retour dans son village, il découvre avec stupeur l’annonce publique de sa mort, noyé dans la rivière...

Cette adaptation du roman de Pirandello doit autant à Marcel L’Herbier, réalisateur d’avant-garde, qu’à son interprète Ivan Mosjoukine, ex-star du cinéma russe exilée
après la Révolution. De fait, L’Herbier coproduit l’affaire avec les Films Albatros, cette colonie de producteurs, cinéastes, acteurs russes installée à Montreuil. L’histoire de Mathias Pascal, qui perd son identité en se faisant passer pour mort, est ainsi prétexte à une grande variété de tons : séquences oniriques, dérives existentialistes dans les décors monumentaux d’Alberto Cavalcanti, saynètes burlesques, etc. Mosjoukine aux yeux clairs prête au film sa flamboyance. C’est visuellement assez impressionnant. Mais alors que les cinémas américain et allemand contemporains se rapprochent peu à peu du réel, le jeu des comédiens n’échappe pas toujours à la grandiloquence, ni le style général au symbolisme...

Aurélien Ferenczi / Télérama

Saxophones, flûte, piano : Léonard Le Cloarec
Basse : Percy Louis
Batterie : Stéphane Miñana-Ripoll