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Le Caméraman
(The Cameraman)
de Edward Sedgwick et Buster Keaton
avec Buster Keaton, Marceline Day, Harold Goodwin
1928 / États-Unis / 1h16 / DCP / vostf
A New-York, les débuts de Shannon comme reporter d’une compagnie d’actualités cinématographiques sont désastreux. Encouragé par Sally, la secrétaire de la compagnie, il s’impose en tournant une émeute dans le quartier chinois...
Première production tournée pour la MGM, Le Cameraman devait inaugurer une nouvelle étape dans la carrière de Buster Keaton, avec le soutien d’un grand studio. Mais, réalisé en 1928, soit un an après Le Chanteur de jazz, premier film parlant, il marque, a contrario, son ultime sommet. Perdant progressivement le contrôle de ses films, le génial Keaton sombre en quelques mois, victime du parlant. Difficile d’oublier ce contexte quand on voit, à l’écran, son fragile personnage tenter de se frayer un chemin entre les jeunes loups de la MGM, une vieille caméra obsolète rivée à ses côtés. Prophétique malgré lui, Le Cameraman n’a, pourtant, rien d’une œuvre nostalgique. S’il ne cherche pas à rivaliser avec la pureté géométrique des films précédents, il multiplie, en revanche, les séquences où l’acteur déploie toute l’étendue de son talent physique.
Patrice Blouin, https://www.lesinrocks.com, juin 2007
Re-création musicale de Roch Havet
Piano : Roch Havet
Trompette : Xavier Bornens
Contrebasse : Mauro Gargano
Batterie : Aidje Tafial |
