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La Quatrième Alliance de Dame Marguerite
(Prästänkan)
de Carl Theodor Dreyer
avec Hildurg Carlberg, Einar Rød, Greta Almroth
1920 / Suède / 1h34 / DCP / vostf
Copie : Svenska Filminstitutet (Suède)
Pour devenir pasteur, Sofren, un prêcheur talentueux, doit d’abord épouser la veuve du pasteur précédent, Dame Marguerite, âgée de plus de soixante-dix ans et dont ce serait le quatrième mariage. À l’aide de sa fiancée, Mari, qu’il fait passer pour sa sœur, il essaye de se débarrasser de l’encombrante personne et, pour cela, se déguise en diable...
Cette comédie suédoise est, visuellement surtout, extraordinaire. Le sens des gris, des blancs, des noirs, est d’un grand peintre du cinéma. Les tons et les pleins se déplacent lumineusement et créent un rythme délicieux. L’esprit français s’accommode mal en principe de ce genre d’ironie réfléchie qu’on trouve dans les farces du Nord, mais l’ampleur rabelaisienne de cette histoire drôle à suivre et belle à voir s’affirmera fortement. Après le haut style lyrique de La Charrette fantôme, ces pages de nette verdeur n’ont que plus de prix.
Cinéa, 1921 – n° 25, 28 octobre 1921
Piano : Antonio Coppola
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