Vendredi 18 mai 2018

à 17 h


L'Enfer
(L’Inferno)
de Francesco Bertolini, Giuseppe De Liguoro et Adolfo Padovan
avec Salvatore Papa, Arturo Pirovano, Giuseppe de Liguoro
1911 / Italie / 1h11 / DCP / vostf
Copie : Cineteca Bologna (Italie)

Le poète Dante Alighieri entreprend un long voyage initiatique qui doit le conduire dans un premier temps en Enfer. Le début de son périple l’entraîne au cœur d’une sombre et sinistre forêt. Mais sa route est barrée par la présence de trois animaux sauvages symbolisant chacun un pêché : une panthère (avarice), un lion (orgueil) et une louve (luxure). C’est alors que Béatrice, l’idéal féminin de Dante, descend du Paradis jusque dans les Limbes afin de demander au poète pieux Virgile de sauver Dante puis le guider dans les différents cercles de l’Enfer. Un voyage mouvementé fait de rencontres souvent inattendues attend les deux hommes...

Les réalisateurs s’inspirèrent des gravures de Gustave Doré, illustrateur/peintre/graveur français (1832-1883) qui avait illustré La Divine Comédie en réalisant 76 gravures d’après L’Enfer, entre 1861 et 1868. Le résultat à l’écran est époustouflant, surtout pour un film datant de cette époque. Et si l’on met de côté l’aspect répétitif de l’intrigue — Dante et Virgile quittent un lieu pour arriver dans un autre, et ainsi de suite… — , on retient avant tout des trucages dans l’ensemble réussis rappelant ceux de Méliès, des scènes de damnés évoquant certaines toiles de Jérôme Bosch, une recherche plastique indéniable et l’apport de scènes tournées en extérieurs, ce qui était très rare en ce temps là. Pour résumer, L’Enfer est un spectacle visuel de tous les instants, un pari audacieux tant il paraissait a priori impossible de transposer les écrits de Dante Alighieri sur pellicule.

www.psychovision.net

Piano : Tarik Chaouach
Basse électrique : François Puyalto
Batterie : Rafaël Koerner