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Finis Terrae
de Jean Epstein
avec Jean-Marie Laot, Ambroise Rouzic, Malgorn
1929 / France / 1h20 / DCP
Copie : Gaumont Pathé Archives
Sur Bannec, un petit îlot au large d’Ouessant, un jeune goémonier se blesse à la main après une bagarre. La plaie s’infecte et il faut le soigner en l’emmenant à Ouessant. Mais la mer est mauvaise...
L’année précédant la sortie de Finis Terrae, Jean Epstein réalise le film considéré comme le plus important de sa filmographie, La Chute de la maison Usher. Ce film marque pourtant la fin de sa carrière en tant que cinéaste indépendant. Pour le réaliser, il avait en effet déployé d’importants moyens et son succès n’avait pas suffi à éponger les dettes de sa société de production. C’est pour se remettre de cet échec qu’Esptein se rend en Bretagne où il observe la vie des pêcheurs de goémons, une algue aux vertus thérapeutiques. De cette retraite nait un film à l’antithèse de La Chute de la maison Usher, Finis Terrae. Réalisé avec peu de moyens, sans décors ni acteurs professionnels, il raconte le quotidien de ces travailleurs de la mer. On y retrouve un style propre à Epstein pour qui le film est un poème visuel, témoignage du réel au moyen de l’irréel. Le cinéaste poursuivra cette recherche poétique tout au long des années 1930, en s’intéressant à la porosité de la frontière entre fiction et documentaire.
Céline Pluquet / Festival d’Anères
Musique composée et dirigée par Vincent Courtois
Violoncelle : Vincent Courtois
Clarinette, saxophone : Robin Fincker
Saxophone baryton : François Corneloup
Accordéon : Janick Martin
Batterie : François Merville |