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Les Finances du grand-duc
(Die Finanzen des Großherzogs)
de Friedrich Wilhelm Murnau
avec Alfred Abel, Mady Christians, Harry Liedtke
1924 / Allemagne / 1h17 / DCP / vostf
Copie : Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung (Wiesbaden / Allemagne)
Un duché installé sur une île, somptueux en apparence, mais endetté en réalité. A sa tête, le grand-duc, gentleman aussi altruiste que distrait, menacé par son principal créancier, une crapule qui fomente bientôt une conspiration pour le renverser...
Les Finances du Grand Duc marque une audacieuse incursion de Murnau dans le cinéma politico-comico-aventurier, offrant une parenthèse rafraîchissante et pleine d’esprit au sein de son œuvre. Le film se présente comme une escapade festive et légèrement décalée, dans laquelle on découvre dès les premiers instants l’esprit espiègle et impertinent qui anime toute la galerie des personnages : des révolutionnaires au charme un peu « pieds-nickelés », un grand-duc financièrement malmené mais d’une conduite irréprochable pour protéger ses principes, un gentleman cambrioleur au grand cœur, sans oublier une princesse russe au look surprenant emprunté à l’univers pop, un vieil usurier aux manières peu avenantes... L’intrigue, volontairement alambiquée, riche en péripéties mélodramatiques à souhait, révèle dès le départ ses grandes lignes, au point que certains passages du second acte inscrivent déjà les prémices du final. Le récit se déploie par ailleurs dans des décors naturels époustouflants à travers l’Europe, avec notamment cette petite île de Rab, en Croatie, qui offre une toile de fond authentique et charmante pour cette aventure rocambolesque.
Piano : Antonio Coppola |
